«Les éoliennes sont un scandale environnemental stupéfiant»

Jean-Louis Butré, Président de la Fédération de l’Environnement Durable, a publié le 16 novembre 2020 une tribune dans le Figaro toujours parfaitement actuelle ! Nous nous permettons de vous la restituer :

«Aujourd’hui, pour faire tenir ces monstres il faut, autre atteinte à l’environnement, environ 2 500 m3 de béton, de nouveaux «blockhaus» qui vont parsemer nos champs.»

FIGAROVOX/TRIBUNE – Les éoliennes sont un gouffre financier et un désastre écologique, analyse Jean-Louis Butré. Selon lui, beaucoup de défenseurs de l’environnement et autres écologistes sont étonnamment silencieux lorsqu’il s’agit de hausser la voix contre le déversement de tonnes de bétons dans nos campagnes.

Jean-Louis Butré est membre du groupe d’experts «Energie et vérité».Plus de 2 000 associations se sont créées dans le pays pour protester contre l’implantation d’éoliennes, symbole d’un scandale environnemental et financier malheureusement couvert par les pouvoirs publics, tandis que chaque semaine de nouvelles manifestations apparaissent. Le rassemblement de toutes ses associations est en cours, nous attendons avant 2 ans les inscriptions de plus de 4 000 associations capables désormais de réunir plus de 500 000 citoyens.

Depuis des décennies la politique énergétique de notre pays a été un exemple de réussite qui nous a permis d’avoir l’une des électricités les moins chères d’Europe,nous procurant ainsi un avantage compétitif. Ce succès de nos ingénieurs et de nos responsables politiques risque sous peu de n’être plus qu’un souvenir tant les efforts du lobby écologiste détruit avec constance cet atout national. Le prix du KW au rythme actuel doublera en moins de 10 ans, sans lien avec l’effort nécessaire pour lutter contre le réchauffement climatique!

Ces centaines de milliers de Français, non écoutés, ne s’opposent pas aux énergies renouvelables, pourvu qu’elles soient efficaces, compétitives et qu’elles contribuent à notre prospérité tout en étant socialement acceptables ; or ce n‘est pas actuellement le cas pour l’éolien terrestre, d’une agressivité inacceptable envers les populations.

Scandale financier, oui c’en est un. D’un côté nos taxes visibles sur notre facture d’électricité sont en forte hausse, pour financer 41 milliards d’euros sur 9 ans prévus pour les éoliennes, appuyé sur le seul argent des contribuables et des consommateurs. Ces financements transitent par l’opérateur national EDF pour qu’il rachète aux promoteurs le courant produit par leurs éoliennes à 91 euros le kwh, cela pendant 15 ans. Rappelons que le coût marginal du kwh produit par les centrales nucléaires est de 33 euros le kwh. C’est donc à EDF d’assurer les pertes malgré ses difficultés financières. Qu’importe pour le lobby écologiste!

Le scandale environnemental n’est pas moins stupéfiant. La dévastation de nos paysages suscite auprès des populations un rejet croissant, et les atteintes connues à la biodiversité ne semblent pas émouvoir les habituels défenseurs de l’environnement qui se mobilisaient naguère pour la sauvegarde d’une espèce particulière d’escargot. Fort heureusement, pour la démocratie on voit désormais aux quatre coins de la France des défilés de mécontents.

Quelle agression que ces engins métalliques qui peuvent atteindre désormais 200m de hauteur et surgir à 500m d’une habitation! L’expérience montre que toutes les habitations perdent alors dans un rayon de quelques kms entre 30 et 40 % de leur valeur quand elles trouvent un acheteur, comme l’ont vérifié les notaires dans ces zones. En effet, qui acceptera d’acheter une maison à l’ombre de ces engins dont on mesure actuellement les multiples nuisances.

Aujourd’hui, pour faire tenir ces monstres il faut, autre atteinte à l’environnement, environ 2 500 m3 de béton, de nouveaux «blockhaus» qui vont parsemer nos champs. Leur démantèlement pose le problème de qui paiera dans 15 ou 20 ans quand les promoteurs auront sans doute disparu, alors que la réserve prévue de 50 000 euros est ridiculement faible au regard des premières expériences estimées à 450 000 euros?

Comment seront recyclés les «terres rares» aujourd’hui nécessaires à leur fonctionnement? Que faire aussi des «pales» et des «mâts»? Ces questions auraient dû préoccuper les écologistes, il n’en est rien. Ce sont probablement les communes qui verront revenir vers elles à long terme les coûts pharamineux des travaux de remise en état des terrains.

L’éolien est devenu le plus prospère de nos secteurs économiques et pourtant le plus destructeur de valeur! Il ne fonctionne que grâce à l’État qui multiplie les avantages en faveur des promoteurs: garantie des recettes sur 15 ans, priorité d’accès au réseau électrique, difficultés accrus des recours des citoyens, impuissance des préfets et des élus. Ce qui attirent évidemment les multiples questionnaires de fonds et les personnalités à la recherche de hauts rendements garantis pour leurs placements.

Cette chaîne du silence et de la compromission sous le parrainage du lobby écologiste, et du ministère doit être dénoncée. Il faut faire savoir à l’opinion que ces éoliennes n’ont aucune influence dans la lutte contre le réchauffement climatique. De plus, leur développement entraînera, à cause de leur intermittence (24% d’efficacité), la construction de nouvelles centrales à gaz évidemment polluantes, accentuant notre dépendance à des pouvoirs étrangers.

Tous les éléments de ces engins métalliques sont fabriqués hors de France ce qui nous rend, là aussi, dépendants. De surcroît, c’est une filière qui ne créée que très peu d’emplois. Tous ces inconvénients méritent que se lèvent à travers nos territoires ces milliers d’associations représentant les centaines de milliers de citoyens pour protester contre l’alliance fallacieuse de l’écologie et de l’affairisme aux dépends de la prospérité de notre pays.

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